Comment booster l'inclusion dans votre entreprise ?

1. Qualité de vie et conditions de travail

Comme vous le savez, j’accorde une forte importance à la qualité de vie au travail. Pour l’Anact, la QVCT de son petit nom correspond aux « actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail et la performance globale ».

La qualité de vie au travail englobe l'ensemble des conditions dans lesquelles les employés exercent leurs activités professionnelles. Elle inclut des aspects tels que l'environnement de travail, les relations interpersonnelles, la reconnaissance et de fait, le bien-être général des employés. Sur le papier, une qualité de vie élevée se traduit donc par une motivation accrue, une productivité améliorée et un taux de rétention des employés plus élevé. Et, dans un contexte où les organisations (publique comme privé) peinent à attirer et à retenir les talents, ces résultats ne sont pas négligeables.

2. L'étude

Comment améliorer la QVCT en entreprise ? L’étude du Boston Consulting Group intitulée « Four Keys to Boosting Inclusion and Beating Burnout* » ou en français : 4 clés pour booster l’inclusion et battre le burnout propose une piste intéressante.

Leurs résultats sont les suivants :

-  Sur les 11 000 participants (environ) presque la moitié souffrait de burnout

-  Pour réduire les risques de burnout, il faut améliorer le sentiment d’inclusion des salariés en travaillant sur 4 axes (accès aux ressources, soutien des managers, des possibilités d’évolution équitable, pouvoir s’entretenir en toute sécurité avec son supérieur direct).

Vais-je rentrer plus en détail dans l’article ? Pas vraiment. Pour vous le résumer très brièvement, ils rappellent quels sont les effets du burnout sur l’individu et sur l’entreprise, ils présentent le contexte de l’étude et leurs résultats avant de conclure.

3. En résumé

Ce que j’en retiens c’est que sans grande surprise (une nouvelle fois) les salariés appartenant aux groupes LGBTQIA+, les femmes, les personnes atteintes de handicaps, et les « deskless workers » souffrent plus de burnout professionnel. Et que plus le sentiment d’inclusion est faible, plus la probabilité de burnout est importante dans ces groupes. Ainsi, en France, une personne issue de ces groupes à 2,2 fois plus de risque d’être atteinte de burnout au cours de sa carrière.

4. Les 4 clés pour booster l'inclusion et réduire le burn-out

Maintenant, revenons à ces fameuses clés :

- Accès facilité aux ressources de l’entreprise

- Soutien des managers

- Possibilité d’évolution équitable

- S’entretenir avec son manager en toute sécurité et notamment psychologique

Lorsque j'ai pris connaissance des ces 4 clés pour booster l'inclusion, je me suis dit d'abord fait la réflexion que ce n’était rien de bien compliqué à mettre en place. Cela devrait même être la base de la politique QVCT de toute entreprise.

Pourtant, ce n’est pas le cas.

Ce n’est pas le cas car nous évoluons dans des sociétés où votre responsable peut vous demander d'être présente à un rendez-vous client parce qu'il sait que la personne qu'il va rencontrer vous trouve attirante. Dans une société où on peut vous refuser un poste parce que votre coupe de cheveux ne fait pas « propre ». Dans une société où quand on vient d’un milieu modeste, on a pas les « codes sociaux » pour naviguer et être intégré dans certains milieux. Dans une société où tout le monde n’a pas forcément sa place.

Et tout cela qu’on le veuille ou pas, impacte notre façon de recruter, d’intégrer, de suivre et d’accompagner nos salariés. D’où l’importance d’en prendre conscience dès que possible afin de corriger le tir. Car les politiques de QVCT et l'inclusion sont fortement liés, et doivent être abordées de concert.

* enquête menée en 2023 auprès d’environ 11 000 personnes venant de 8 pays (dont la France) âgée de minimum 18 et travaillant à temps plein ou à temps partiel dans des entreprises de tout horizon de 500 employés minimum, on interroge le lien entre burnout et inclusion et de fait la qualité de vie en entreprise des salariés.